Espèces de chênes
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Les trois principales espèces de chênes de la forêt suisse sont présentées ci-dessous :

La détermination des espèces de nos chênes indigènes n'est pas toujours facile. Le chêne pédonculé, le chêne sessile et le chêne pubescent sont très proches les uns des autres et leur apparence est souvent similaire. proQuercus a donc publié une fiche technique contenant une clé de détermination permettant d'identifier avec certitude les espèces de chênes indigènes.;e ici [en savoir plus]

Le chêne pédonculé

Le chêne pédonculé est un grand arbre atteignant 40 m de haut, ramification irrégulière; tronc se divisant souvent très tôt en grosses branches. Il a une croissance très rapide en jeunesse (en général plus rapide que celle de Q. petraea) avec culmination précoce de l'accroissement en hauteur. Longévité maximale de quelque 1000 ans.

 

 

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Le chêne pédonculé est une essence des étages collinéens à montagnards qui fait montre d'une grande amplitude climatique et colonise, à côté des régions océaniques, également les régions eurasiatiques nettement continentales. Il pénètre plus à l'Est, au Nord et au Sud que le chêne sessile. Le chêne pédonculé a besoin d'étés chauds et se montre moyennement sensible aux froids hivernaux ; moins sensible que le chêne sessile.

Les étages altitudinaux principaux du chêne pédonculé en Suisse sont le collinéen et le submontagnard. Des individus isolés peuvent atteindre 1400 m d'altitude. Pour une sylviculture de qualité, on peut le planter jusqu'à 600 m d'altitude. Les facteurs limitants pour le travail sylvicole sont sa sensibilité aux gels précoce et tardif ainsi que sa sensibilité au poids de la neige. En prime jeunesse il se comporte en essence de mi-ombre et supporte l'ombrage les deux premières années de sa vie. A partir du fourré il devient une essence héliophile. Il a besoin d'étés chauds et est moyennement sensible aux froids hivernaux; moins sensible que le chêne sessile.

Indifférents par rapport au substrat géologique, il préfère les stations bien approvisionnées en eau, se contente cependant aussi de peu d'eau. Sur des sols compacts il développe une énergie racinaire élevée. Relativement peu exigeante en ce concerne l’approvisionnement en substances nutritives, il préfère les sols fertiles.

 

 


 

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Le chêne sessile

Le chêne sessile est un grand arbre atteignant 40 m de haut, irrégulièrement ramifié; axe de la tige continu généralement jusque dans la cime (à la différence de Q. robur). Sa croissance est très rapide en jeunesse avec une culmination précoce de l'accroissement en hauteur. Longévité maximale de quelque 1000 ans.

 

 

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Le chêne sessile est une essence des étages collinéen à montagnard qui pousse avant tout dans la zone plutôt océanique de la région subatlantique-subméditerranéenne. [Voir répartition] Les étages altitudinaux principaux colonisés du chêne sessile en Suisse sont le collinéen et le submontagnard. Il s'élève jusqu'à 1400 m d'altitude. On peut l'utiliser jusqu'à 700 m pour une sylviculture de qualité. Les facteurs limitant l’habitat et la répartition du chêne sessile sont le besoin en chaleur et la sensibilité au gel tardif et au poids de la neige. Il est sinon tout à fait cultivable en basse altitude sur toutes les stations sèches. En prime jeunesse le chêne sessile se comporte en essence de mi-ombre et supporte mieux l'ombrage que le chêne pédonculé. A partir du fourré il devient une essence héliophile. Il a un besoin en chaleur normal, mais est plus sensible aux froids hivernaux que le chêne pédonculé. Indifférent par rapport au substrat géologique il est relativement peu exigeant à l’approvisionnement en substances nutritives. En ce qui concerne le régime hydrique il est frugal et présent généralement sur des stations plus sèches que le chêne pédonculé. Il est absolument indifférent à la structure du sol et aux propriétés physiques de celui-ci; il sera par contre supplanté par le chêne pédonculé sur des sols lourds.

 

 

 


Le chêne pubescent

Le chêne pubescent est un arbre de taille moyenne, pouvant atteindre 20 (30) m de haut, irrégulièrement ramifié; fût souvent tortueux, arbre souvent multicaule et à port arbustif à la suite de rejets de souche. Sa croissance est plus faible que celle de Q. robur et Q. petraea. Le chêne pubescent est une essence des étages collinéen et montagnard; il pousse avant tout dans la zone subméditerranéenne. En Suisse les étages altitudinaux principaux du chêne pubescent sont le collinéen et le submontagnard. En Valais, en tant qu'arbre isolé, il s'élève à 1600 m d'altitude; en tant qu'essence formant un peuplement, il ne s'élève que jusqu'à 1300 m. Il ne fournit pas vraiment de bois de service, raison pour laquelle il ne joue aucun rôle du point de vue d'une sylviculture de qualité.

 

 

En savoir plus

Le besoin en chaleur et la sensibilité au gel tardif sont des facteurs limitants. Comme essence héliophile par excellence (à partir du fourré) elle a besoin de beaucoup de chaleur, les températures estivales (étés chauds) sont particulièrement importantes. Elle n’est que moyennement sensible aux froid hivernaux et s'avance aussi dans les régions continentales.

Le chêne pubescent pousse sur de substrats géologiques les plus divers, étant toutefois souvent présent sur du calcaire. Il a plutôt besoin de sols meubles ou crevassés. Il pousse aussi sur des protubérances rocheuses extrêmement sèches et ne pose peu d’exigence par rapport au régime hydrique et l’approvisionnement en substances nutritives. Il évite les sols hydromorphes et ne pousse pas sur des terrains inondés.

Weitere Quellen:

  • Ökologie der Eichenarten (Tabelle)
  • Info Flora